Avéré - Avérer - S'avérer

 Sa version des faits s'est avérée vraie.

Quelle est l'erreur dans cette phrase ?

Réponse

Avéré, participe passé du verbe avérer, signifie reconnu vrai et vérifié, certain.

Dans la phrase d'exemple, Sa version des faits s'est avérée vraie, l'ajout de l'adjectif  vrai constitue une expression pléonastique.

 

Selon l'Académie française, la forme correcte est : Sa version des faits est avérée (Sa version des faits est vraie et vérifiée).

 

Corollaire : l'expression s'avérer faux est un non-sens. On ne peut donc pas dire Sa version des faits s'est avérée fausse.

 

Toutefois Le Bon Usage de Maurice Grevisse, dans sa dernière édition, nuance la position de l'Académie : "des auteurs du premier rang, notamment des académiciens, ne suivent pas cette exclusion, justifiable seulement au nom de l’étymologie : Bien que ses calculs s’avérassent faux sans jamais d’exception (Montherlant, Histoire d’amour de la Rose des sables, p. 107)."

 

Aller plus loin

Notons que le verbe avérer existe sous plusieurs formes :

  • verbe transitif  : reconnaître ou faire reconnaître pour vrai – Ex. – C'est une version des faits qu'on ne peut avérer.
  • verbe pronominal : être reconnu pour vrai (forme rare) – Ex. – Les faits s'avérèrent.
  • verbe pronominal + attribut : se révéler – Ex. – Ses efforts s'avérèrent vains.  Signalons, que cette construction avec un attribut est récente. Elle date d'un usage du XXe siècle, que l'Académie a consacré en 1986.


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