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Orthographe : entreprises au bord de la crise de nerf !

Le développement des vidéos et le culte de l’instantanéité ont eu des effets dévastateurs sur notre rapport à la lecture et à l’écriture. Au 21e siècle, la lecture est la plupart du temps impatiente, avec le besoin de savoir tout, tout de suite, et les écrits sont souvent maladroits et truffés de fautes d’orthographe. Aussi les entreprises ont fait évoluer leurs critères de recrutement. Décodage.

La culture de l’oralité envahit nos vies, entre tutoriels sur YouTube et webinaires sur Linkedin, le savoir se transmet de moins en moins à travers les livres et la lecture. Pourtant, l’heure de la revanche de l’écrit a bel et bien sonné, avec une production éditoriale exponentielle dans les entreprises.

Alors, comment fait-on ?On écrit de plus en plus… et de plus en plus mal

Les jeunes générations lisent et écrivent de moins en moins, en dehors du contexte scolaire, ou alors dans des espaces qui s’affranchissent des codes académiques. Ils s’inventent un vocabulaire, une orthographe et une grammaire adaptés à ces nouveaux espaces d’écriture réduits que sont les chats des jeux vidéos et les réseaux sociaux. Mais leurs aînés ne sont pas toujours meilleurs qu’eux. À l’heure du tout numérique ou presque, l’entreprise produit toujours plus de textes et la maîtrise de l’écrit se révèle une compétence incontournable. Sites web, vente en ligne, télétravail, intranet... tout milite en faveur d’une bonne maîtrise de l’expression orale et des techniques rédactionnelles. Ce que confirme une étude Ipsos d’octobre 2021, selon laquelle pour 86 % des recruteurs, les difficultés à s’exprimer, une mauvaise orthographe et une expression écrite maladroite représentent de réels freins à l’embauche. Et tous les services de l’entreprise sont concernés. Alors qu’il y a quelques décennies, seuls certains profils rédigeaient, aujourd’hui tous les collaborateurs écrivent : des e-mails, mais également des textes destinés à l’intranet, à la newsletter, voire au rapport annuel. Et paradoxe : les collaborateurs qui maîtrisent la langue de Molière et la syntaxe de Vaugelas sont de plus en plus rares.

Alors, comment fait-on ?

 

L’orthographe, atout gagnant et booster de carrière

Les entreprises ont décidé de mener la croisade de l’orthographe, pour ne pas être montrées du doigt, par leurs clients, prospects et concurrents. En effet, les fautes d’orthographe et de français sont bien souvent sources de moqueries et desservent toujours celui qui en est l’auteur. Et si ces fautes se lisent sur papier à en-tête, c’est toute l’entreprise qui en pâtit avec des conséquences négatives sur sa réputation et son image de marque, sur la qualité de sa relation client, sur son efficacité professionnelle et sur sa performance financière. Eh oui, un mauvais accord grammatical fait perdre de l’argent, car quand le prospect tousse, le cours de bourse s’enrhume.

Alors, comment fait-on ?

 

Aujourd’hui, au moment du recrutement, les recruteurs et les DRH placent la maîtrise de l’expression écrite et orale ainsi que l’orthographe parmi les 5 principales compétences requises. Pour preuve, 83 %* d’entre eux excluent les candidats à l’orthographe approximative et ils sont 80 %* à juger une mauvaise qualité de rédaction rédhibitoire.

Cette priorité donnée à la maîtrise de la langue française, à l’oral comme à l’écrit, s’explique, car 76 %* des entreprises et employeurs et 93 %* des décideurs ont déjà constaté que les faiblesses orthographiques ont pénalisé et pénalisent leur activité. Revanche de Molière sur Shakespeare : en entretien d’embauche, la maîtrise du français (80 %*) est plus importante que celle de l’anglais (30 %*).

Même chose pour l’évolution et la montée en compétence. Un collaborateur qui en sait moins, mais exprime bien ce qu’il sait, sera toujours préféré à un collaborateur qui en sait beaucoup, mais exprime mal son savoir. Faire savoir que l’on sait est un réel savoir-faire !

Alors, comment fait-on ?

 

Voilà comment on fait !

La solution : la formation. Mais les problématiques ne sont pas les mêmes d’un collaborateur à l’autre, d’une fonction à l’autre.

Ainsi, certains collaborateurs peuvent avoir une parfaite maîtrise de l’orthographe, mais user d'une expression jargonnante, compréhensible d’eux seuls et de leurs pairs. Dommage, quand on écrit à un client !

D’autres expriment bien leurs idées, mais celles-ci disparaissent, derrière les fautes d’orthographe qui les ponctuent. Dommage, quand on a de bonnes idées !

Certains collaborateurs non francophones, parlant pourtant bien le français, commettent des impairs culturels, car la rédaction, au-delà de l’expression, est imprégnée d’usages. Dommage, quand on rédige un écrit professionnel !

Les entreprises ont compris l’importance de ces enjeux et investissent aujourd’hui dans des formations très opérationnelles qui permettent en une, deux ou trois journées de réconcilier les collaborateurs avec l’orthographe, de leur apprendre à exprimer leur message clairement et d’organiser leur pensée. Ces formations, en groupe ou individuelles, sont plébiscitées par les entreprises et les apprenants.

 

L’offre est vaste, il suffit de trouver la formation dont la pédagogie répond aux attentes des apprenants et de l’entreprise.

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